Tostan est plus qu’une simple dénomination pour notre organisation.

Le mot « tostan » incarne et guide nos actions vers la dignité de tous : partager des savoirs, des compétences et des ressources qui renforcent les capacités des communautés à définir leurs propres objectifs et à impulser le changement social.

La signification du mot « tostan »

En wolof, la langue la plus parlée au Sénégal, Tostan signifie à la fois « éclosion » et « diffuser et partager ».

L’éclosion, nous l’observons par exemple chez les communautés quand elles décident d’abandonner les pratiques des mariages précoces et forcés, après avoir renforcé leurs connaissances sur les droits humains et la santé. Diffusion et partage sont ensuite à l’œuvre quand les participants du programme s’adressent aux communautés voisines pour communiquer les connaissances nouvellement acquises.

Molly Melching avec Cheikh Anta Diop - 1975

Molly Melching avec Cheikh Anta Diop – 1975

L’universitaire africain renommé Cheikh Anta Diop a suggéré le terme à Molly Melching, la fondatrice et directrice exécutive de Tostan. Il pensait que le renforcement de la démocratie devait nécessairement passer par un développement du système éducatif qui s’appuie sur les pratiques culturelles et les connaissances d’origine.

Influencé par cette philosophie, Tostan cherche à s’inscrire dans le contexte local des participants. Notre programme débute dans des communautés africaines composées d’habitants qui se regroupent pour définir une vision collective du futur dans des domaines essentiels tels que la démocratie, la santé, l’éducation et l’économie.

Notre programme d’éducation basé sur les droits humains, le Programme de Renforcement des Capacités Communautaires (PRCC) est mis en œuvre dans 22 langues différentes au sein de 8 pays africains. Les classes cherchent à générer le dialogue et le consensus par une approche participative et respectueuse de chacun(e). Les participants s’approprient les nouvelles connaissances à partir des éléments de la culture traditionnelle : chants, danses, pièces de théâtre ou poésie.

Nous sommes en effet convaincus que lorsque les participants s’appuient sur leurs savoirs d’origine, ils sont alors dans les meilleures conditions pour « éclore » et élargir leur champ de connaissances.